Douleurs gynécologiques


La douleur est définie comme une « expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle, ou décrite en termes évoquant une telle lésion » (International Association for the Study of Pain).

La douleur est toujours une urgence ! Que ce soit en crise de douleurs de règles, en sortie de maternité, après une chirurgie gynécologique ou toute douleur périnéale : Nous pouvons vous recevoir et trouver le moyen de vous soulager ! 

La prise en charge de la douleur, quelle que soient son intensité, son origine et les personnes qu'elle concerne, est une obligation légale pour les professionnels de santé.

Le Code de la Santé Publique édicte que « Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée » (article L1110-5).

 

Nous recevons les patientes souffrant de douleurs gynécologiques et pelvi périnéales aigues (suite d’accouchement ou de chirurgie, difficulté de cicatrisation, …) ou chroniques (infections vaginales à répétition, vulvodynie, dyspareunies = douleurs pendant les rapports sexuels, vaginisme, douleurs consécutives à une endométriose ou aux traitements du cancer, …).

 

Les dyspareunies (douleurs pendant les rapports sexuels) concernent 5 à 7% des femmes - parfois dès les premiers rapports, mais dans 80% elles seront secondaires à des causes variées et parfois cumulatives : 

• Les origines infectieuses (vulvovaginite infectieuse d’origine
virale comme l’herpès, bactérienne comme la vaginose ou
mycosique comme la mycose vulvaire, ...) ;
• Les origines inflammatoires (lichen scléreux atrophique, trouble
auto-immune comme la vulvite de Zoon, ...) ;
• Les origines néoplasiques (carcinome, VIN, ...) ;
• Les origines névralgiques (post crise herpétique, névralgie du
nerf pudendal, ...) ;
• Les origines traumatiques ou post chirurgicales (cicatrices
obstétricales, ...) ;
• Les origines hormonales (sécheresse du post-partum, syndrome
génito-urinaire de la ménopause, conséquences de traitement
anti-cancéreux, ...) ;
• Les origines organiques pelviennes (cancers, fibromes, ... et bien
entendu l’endométriose) ;

• Les origines vasculaires (varices pelviennes, syndrome de congestion pelvienne). 

 

Environ 15% des femmes seront touchées dans leurs vies par un problème de douleurs périnéales. 10% sont atteintes d'endométriose qui concerne à elle seule 40% des douleurs pelviennes chroniques féminines (INSERM). 

La classification actuelle de l’ISSVD (2015) définie la vulvodynie par "des douleurs vulvaires d’une durée de plus de 3 mois sans cause identifiable, qui peut être associée à différents facteurs, chez une femme de tout âge”. Elle peut être localisée à l'entrée du vagin, on parle alors de vestibulodynie. La douleur est alors typiquement décrite comme une douleur qui brûle ou qui pique, associée à des sensations de coupure, d’écorchure ou de tiraillements, déclenchées par le moindre contact (Test au coton tige ou Q-Tip Test lors de l'examen au cabinet).

Le vaginisme est une contraction musculaire prolongée ou récurrente des muscles du plancher pelvien qui entourent l'ouverture du vagin. Il s’agit d’une action réflexe, involontaire, répétée et incontrôlable, qui se produit lorsqu’il y a tentative d’introduction d’un objet (tampon, doigt, pénis, spéculum …) dans le vagin - la tentative de pénétration devient douloureuse en regard de cette contraction réflexe.  Tous les cancers, notamment le cancer du sein (qui est le plus important à l'heure actuelle en France avec > 58 000 cas annuels dont 88% pourront être traités), le cancer du col de l'utérus ou le cancer colo-rectal, peuvent être source de douleurs et de difficultés sexuelles par suite des traitements (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie). L'oncosexualité fait donc partie intégrante des soins de supports (prise en compte et traitement des conséquences de la maladie cancéreuse et de ses traitements). 

 

Une douleur pelvienne chronique est une douleur intermittente ou constante  du bas du ventre et/ou du bassin d'une durée d'au moins six mois qui ne survient pas exclusivement lors des rapports sexuels, lors des règles ou au cours de la grossesse (Royal College of Obstétricians ans Gynecologists). Toute douleur pouvant débuter un processus de chronicisation dès le 3ème mois de douleur. D'où toute l'importance d'une prise en charge rapide et efficace le plus vite possible. La chronicisation peut conduire à un syndrome d'hypersensibilité pelvienne (douleurs à la vessie, du rectum, lors des rapports sexuels, pelvipérinéales et/ou d'un syndrome myo-fascial pouvant s'associer et varier dans le temps en intensité (Convergence PP, Aix en Provence). 

 

Dans tous les cas, les douleurs ont un impact majeur sur l'estime de soi, sa vie intime et affective, source de stress et de difficultés relationnelles avec son ou ses partenaires. 

 

Un diagnostic précis doit être réalisé. Il intègre d'abord un échange ouvert sur la douleur en elle-même (pour définir son origine musculaire et/ou neurologique et/ou organique et/ou cicatricielle), son type, son retentissement, les difficultés qu'elle occasionne dans votre quotidien, dans votre vie intime. Un examen clinique sera proposé : posture, respiration, bilan codifié par le Dr Bonneau de thérapie manuelle, examen neurologique, des cicatrices pelviennes et périnéales et évidemment des muscles périnéaux par un examen externe, un toucher vaginal et, si cela s'avère nécessaire, par un toucher rectal. Chaque étape vous sera expliquée et sera soumise à votre consentement qui peut être retiré à chaque instant.

Des examens complémentaires pourront être proposés (comme une échographie pelvienne, des examens de laboratoires, ...). 

 

Nous pourrons alors soit traiter (par des méthodes médicamenteuses et non médicamenteuses), soit vous orienter vers le médecin spécialiste qui pourra répondre au mieux à votre problématique. Dans le cadre de douleur chronique, un travail en réseau est indispensable, éventuellement en faisant appel à un algologue (le médecins spécialiste de la douleur et de sa prise en charge). La sage-femme poursuivra son accompagnement en prenant en compte les retentissements psycho-sociaux. Là aussi, des orientations peuvent être nécessaires (psychologue, sexologue, ...).

Au-delà de la prise en charge de la douleur, une rééducation pelvi-périnéale pourra compléter le suivi. 

 

En effet, les données actuelles de la science confirme que toute douleur doit être traitée autant par des méthodes médicamenteuses que des approches non médicamenteuses pour intégrer autant ses dimensions physiques et émotionnelles, ainsi que l'ensemble des conséquences psychiques et sociales. Les thérapies complémentaires trouvent ici leur place SANS JAMAIS SE SUBSTITUER AUX TRAITEMENTS DE REFERENCE ! Cela est particulièrement vrai pour les cancers ! 


La consultation longue douleur dure 45 minutes à 1 heure.

Cette prise en charge spécifique est facturée 70€ : il s'agit une consultation sage-femme faisant l'objet d'un complément d'honoraires en "Hors Nomenclature" de 43€50 par séance longue (non pris en charge par la Sécurité Sociale) toutes les 2 à 4 semaines environ selon les besoins de votre prise en charge. Les mutuelles complémentaires, selon votre contrat, peuvent proposer un remboursement total ou partiel de cette somme.

La part consultation comprend : l'ouverture et le suivi de votre dossier médical, l'examen clinique, les informations délivrées et les prescriptions éventuelles. 

La part "Hors Nomenclature" intègre à minima un bilan et une prise en charge en thérapie manuelle et/ou une éducation thérapeutique et toute autre approche complémentaire nécessaire à votre suivi. 

 

Les consultations de TECAR thérapie durent 15 à 45 minutes. 1 à 6 séances sont généralement nécessaires, espacées selon les indications de quelques jours à quelques semaines. 

La consultation de Photobiomodulation durent entre 10 et 20 minutes. 1, 2 ou 3 séances par semaine sont nécessaires sur une période de un à deux mois (10 à 15 séances au total).

Le tarif, et donc la prise en charge ou non par l'Assurance Maladie, sont dépendants du motif dans des indications médicales ciblées : 23€25 à 26€50 sur indications médicales ciblées (conventionné) par séance + majoration d'un acte "Hors Nomenclature" de 45€ pour 6 séances - réglées à la première séance - pouvant être renouvelée si nécessaire. De 45€ à 70€ pour certaines indications spécifiques ("Hors Nomenclature" non pris en charge par la Sécurité Sociale) - soins physio.

Les mutuelles complémentaires, selon votre contrat, peuvent proposer un remboursement total ou partiel de cette somme. 

 

Dans tous les cas, le nombre de séances nécessaires ne peut être défini en avance, tout en cherchant à les réduire au strict minimum nécessaire. Mon objectif est en effet de vous rendre votre autonomie le plus rapidement possible.