Victimes de violences

En tant que sage-femme, je suis confronté quotidiennement aux violences faites aux femmes (au cours de mon exercice en Région Parisienne, j'ai pu dénombrer que près de 20% de ma patientèle était ou avait été victime d'une forme ou d'une autre de violence - psychique, physique et/ou sexuelle – soit 2 à 4 patientes par journée de 12h de consultation). Nous avons, malheureusement, moins souvent la possibilité de dépister les partenaires masculins, mais ils peuvent eux aussi être ou avoir été des victimes de violences (intrafamiliale ou professionnelles).

Nous rencontrons toutes formes de violences : morale, psychologique, physique, sexuelle, … de l’enfance à leur vie personnelle ou professionnelle, passée ou actuelle. Les femmes ou les hommes victimes de violence sont souvent confrontés à un stress post traumatique (SPT) que j’accompagner en consultation (gynécologique ou au cours de la grossesse) et en hypnose médicale, en parallèle du suivi psychothérapeutique nécessaire. La sage-femme est spécifiquement formée à cet aspect – je suis moi-même formateur formé via la MIPROF puisque 40% des violences débutent ou s’aggravent au décours d’une grossesse. Nos compétences au suivi gynécologique préventif nous amènent à élargir ce champ historique de détection des violences. Le développement de ma consultation d’accompagnement aux douleurs gynécologiques retrouvent fréquemment un passif ou un actif de violences dans l’histoire médicale de la patiente – y compris parfois de violences gynéco-obstétricales par des professionnels de santé. Ces victimes peuvent présenter de nombreux symptômes : des réminiscences des violences, un état d’hypervigilance, de nombreux troubles physiques (maladies auto-immunes, douleurs chroniques, …) ou psychosomatiques (addictions, trouble du sommeil, dépression, …), etc.

L’enfant peut lui aussi être victime de manière directe (violence physique, inceste, harcèlement scolaire, …) ou de manière indirecte (violence conjugale au sein de leur foyer en leur présence). Ils présentent alors eux aussi les mêmes catégories de symptômes qui peuvent les suivre jusqu’à l’âge adulte.

Comme le démontre une étude publiée en 2016 (MIMS D ; and WADDELL R., Thérapie assistée par les animaux et survivants de traumatismes, J. Evid Inf Soc Travail, 2016 13(5) :452-7) la médiation par l'animal amène à une réduction significative des symptômes à partir de travaux menés par des psychologues (gain de plus de 80% et un cas cité ayant amené à une réduction des prises médicamenteuses de 50% après seulement une semaine d’accompagnement). D’autres études sont disponibles et retrouvent des résultats similaires.

Il est par exemple possible de proposer des promenades guidées avec un chien, parfois eux-même victimes de violences ou d'abandon, ce qui n'est pas le cas de mon berger australien Snow.  Au début de chaque séance, les règles de sécurité sont rappelées, ainsi que le nécessaire respect dû aux animaux. La promenade en double laisse permet un apaisement grâce à une remise en confiance en laissant tout à la fois la personne accompagnée de profiter du paysage, et des animaux croisés. Le temps de brossage est un reflet du temps que l’on peut s’accorder à soi-même dans le prendre soin de soi. L’estime de soi est alors valorisée. Des jeux d’obstacle sous forme de parcours peuvent aussi être proposés. Chaque situation est l’occasion de laisser libre cours aux émotions, de les exprimer, des les expliciter pour mieux les accepter.


La zoothérapie est une thérapie non médicamenteuse dites complémentaire. 

 

La première consultation est une consultation de bilan initial et d'informations (au tarif conventionné) de 45mn. 

L'accompagnement des soins gynécologiques par la présence de l'animal n'est pas soumis à un complément d'honoraires. 

 

Les séances de zoothérapie, quant à elles, durent environ 60 minutes en individuel et jusqu'à 120 minutes en groupe. Elles seront réalisés en extérieur autant que possible, sur Lagor ou dans la périphérie d'Orthez. 

Comme toute thérapie complémentaire, le nombre de séances nécessaires ne peut être défini à l'avance. La fréquence est hebdomadaire ou mensuelle selon les motifs et l'évaluation initiale faite des besoins. Plusieurs séances peuvent s’avérer nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant pour vous, pour renforcer ou faire perdurer les gains d'amélioration obtenus, notamment dans les situations complexes. 

Elles coutent 70€ par participant et ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie (une facture est émise pour votre mutuelle). 

Toute séance de travail réalisée est due, quel que soit le résultat et le travail restant à faire, il n’y aura pas de remboursement. 

En cas de doute sur l’opportunité de cette approche quant à votre problématique, parlez-en à vos professionnels de santé référents.