Handicap & Douleur chronique

Je suis formé à accompagné plusieurs formes d'handicaps (moteurs, mentaux, sensoriels) ainsi que des parents d'enfants allant présenter un handicap à la naissance ou des parents accueillant un enfant handicapé. Ma pratique m'a conduit également a voir la douleur chronique (fibromyalgie, douleurs gynécologiques, ...) comme une forme de handicap invisible. La douleur se définit selon l’International Association for the Study of Pain (IASP) comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à, ou ressemblant à celle associée à, une lésion tissulaire réelle ou potentielle ». Elle peut être aiguë (immédiate et de moins de 6 semaines) ou subaiguë (entre 6 semaines et 3 mois). La douleur chronique se définit par « une douleur qui persiste ou se reproduit pendant plus de 3 mois ». Comme le précise la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un document récent « l’objectif de sa prise en charge est rarement la résolution de la douleur, mais avant tout de réduire le handicap corollaire de la douleur et d’améliorer la qualité de vie du patient » 

 

Au-delà de la prise en charge des douleurs en général comme les douleurs pelvi-périnéales et gynécologiques en particulier (troubles périnéaux consécutifs d’un accouchement ou non, vulvodynie, endométriose, troubles de la sexualité dans le post cancer, …), il n'est pas toujours possible de résoudre la douleur chronique qui peut être parfois rebelles. Notre rôle est alors de l'accompagner et d'offrir des moments de pause. L’invisibilité de la douleur peut conduire à un isolement physique, psychique voir social de celles qui en souffrent. Elles peuvent entraîner une baisse progressive de mobilité et des déplacements, source de repli sur soi, dépression, … « Elle [la prise en charge multidisciplinaire] est alors multimodale et peut associer :

‒ des traitements médicamenteux et/ou des techniques médicales invasives ou non ;

‒ des thérapies non médicamenteuses validées selon les pathologies douloureuses : rééducation-réadaptation, programmes d’APA (Activités Phyisques Adaptées), psychothérapies, etc. ;

‒ un apprentissage à mieux gérer sa maladie (autogestion), avec une éducation pour la santé et le cas échéant une éducation thérapeutique ;

‒ un accompagnement dans des changements de mode de vie, à un aménagement du poste de travail ou de l’environnement scolaire ;

des approches intégratives et complémentaires, en se basant sur des données probantes pour une pathologie ciblée et en mobilisant des professionnels compétents avec une formation reconnue » (HAS, 2023).

 

Une méta-analyse avec des chevaux (réels ou en simulateurs d’équitation) a été réalisée en 2020 (COLLADO-MATEO D. and all., Effets des thérapies assistées par le cheval ou des simulateurs d'équitation sur la douleur chronique : une revue systématique et une méta-analyse, Médecine (Kaunas), 31 août 2020;56(9):444). Les simulateurs ont démontré un apport positif dans les lombalgies, les études sont insuffisantes avec des chevaux réels cependant. La correction posturale nécessaire à la pratique de l’équitation peut expliquer les points d’amélioration constatés.

En 2013, une étude spécifique sur la fibromyalgie retrouvait à une baisse significative des seuils de douleur chez 106 patientes comparativement à un groupe témoin de 49 autres patientes (MARCUS A. and all., Impact de la thérapie assistée par l'animal pour les patients ambulatoires atteints de fibromyalgie, Douleur Médicale, 2013 janvier;14(1):43-51).

Ces faisceaux de preuve amènent à considérer la nécessité de poursuivre les études sur l’apport de la zoothérapie dans la prise en charge des douleurs chroniques. Ma pratique pourrait m’amener à contribuer à ces recherches. Je suis titulaire d’un master 2 et j’envisage de passer un doctorat dans les années à venir. Le suivi des patientes nécessaires et les fiches d’évaluation pré, per et post prises en charge pourront me permettre de publier de nouvelles données sur les pathologies douloureuses que je suis amené à suivre.

        

La zoothérapie peut contribuer à l’obtention de plusieurs compétences à acquérir en ETP quelle que soit la forme d'handicap, y compris la douleur chronique, ou de pathologies chroniques (comme la pathologie cancéreuse) : soulager les symptômes (la douleur, ou autre), modifier son mode de vie (notamment l’activité physique et ou sportive), faire face à certains problèmes occasionnés par la maladie, avoir confiance en soi, gérer ses émotions et son stress, … Les temps d’ETP peuvent être des moments pour aborder le vécu des patientes, sur leurs difficultés et de soutenir la motivation. Là aussi, la zoothérapie peut répondre à ces objectifs. Les étapes sont aussi semblables : diagnostic éducatif, définition des objectifs, planifier et mettre en œuvre le programme, suivi.

La zoothérapie est une thérapie non médicamenteuse dites complémentaire. 

 

La première consultation est une consultation de bilan initial et d'informations (au tarif conventionné) de 45mn. 

L'accompagnement des soins gynécologiques par la présence de l'animal n'est pas soumis à un complément d'honoraires. 

 

Les séances de zoothérapie, quant à elles, durent environ 60 minutes en individuel et jusqu'à 120 minutes en groupe. Elles seront réalisés en extérieur autant que possible, sur Lagor ou dans la périphérie d'Orthez. 

Comme toute thérapie complémentaire, le nombre de séances nécessaires ne peut être défini à l'avance. La fréquence est hebdomadaire ou mensuelle selon les motifs et l'évaluation initiale faite des besoins. Plusieurs séances peuvent s’avérer nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant pour vous, pour renforcer ou faire perdurer les gains d'amélioration obtenus, notamment dans les situations complexes. 

Elles coutent 70€ par participant et ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie (une facture est émise pour votre mutuelle). 

Toute séance de travail réalisée est due, quel que soit le résultat et le travail restant à faire, il n’y aura pas de remboursement. 

En cas de doute sur l’opportunité de cette approche quant à votre problématique, parlez-en à vos professionnels de santé référents.