Médiation par l'animal


L'Humain a toujours su s'entourer d'animaux à ses côtés. Cette synergie pour ne pas dire cette symbiose a conduit des thérapeutes, notamment des spécialistes en santé mentale comme William TUKE (1732 – 1822), le célèbre psychanalyste Sigmund FREUD (1856 – 1939), ou encore le pédopsychiatre Boris LEVINSON (1907 – 1984), a reconnaître une capacité innée de l’animal à déclencher des activités sociales auprès de certains de leurs patients en pertes d’autonomie ou en isolement physique et/ou cognitif. C’est en reprenant leurs travaux que des praticiens ont développé la zoothérapie dans les années 70.

Du grec zoo (animal) et therapeia (soin), la zoothérapie entre dans le champ des thérapies non médicamenteuses dites complémentaires (comme peuvent l’être l’hypnose et les thérapies brèves, l’acupuncture, …). Les publications tant scientifiques, médicales ou en sciences humaines et sociales sont nombreuses. Elles peuvent également la nommer sous les vocables de thérapie assistée par l’animal (TAA) ou encore médiation par l’animal. Comme toute thérapie complémentaire, la médiation par l'animal ne peut donc pas se substituer à un traitement médical, médicamenteux ou chirurgical chaque fois que nécessaire. En tant qu’hypnothérapeute, je peux ainsi prendre l’exemple de l’hypnose médicale dans le soin. Elle répond à une charte de bonnes pratiques qui stipule notamment « que le thérapeute doit délivrer uniquement des traitements relevant de sa compétence ». Comme toute thérapie complémentaire, la zoothérapie se doit d’être appliquée comme un outil par des professionnels de santé, du social ou du médico-social dans leur seul champ de compétences. La zoothérapie ne peut donc être pratiquée que comme « une spécialisation » pour « rentrer en contact d’une autre manière avec ses patients, […] » et permettre une médiation dans le soin (F. BEIGER, 2022). La médiation par l’animal répond de la même façon à une charte d’éthique et de déontologie du réseau de professionnels formés par l’IFZ (qui se surajoute aux éventuels codes de déontologie des professionnels formés

 

La médiation par l’animal faisant intervenir un tiers qu’est l’animal, son respect et ses droits se doivent d’être respectés bien évidemment. C’est pourquoi, la pratique de la zoothérapie est également soumise à une charte spécifique qu’est la Déclaration universelle des droits de l’animal proclamée par l’UNESCO en octobre 1978. Ce tiers peut être un chien, un chat, un âne ou un cheval, un lapin ou un cochon d’inde pour les plus fréquents. D’autres animaux peuvent être sollicités comme des oiseaux (poules ou autres) ou encore des lamas. Cette diversité sous-tend que les besoins de chaque espèce et de chaque animal en tant qu’individu à part entière doivent être respectés : respects des besoins fondamentaux propres à l’espèce, éducation spécifique à la médiation, respect des temps de pause et des rythmes biologiques, … Le respect de certaines règles comme une hygiène minimale ne doivent pas conduire non plus à une maltraitance de l’animal. Un suivi vétérinaire régulier plusieurs fois par an est nécessaire pour s’assurer aussi de la bonne santé de l’animal. Un accompagnement complémentaire de l’animal peut aussi être envisagé pour que lui aussi ne souffre pas des histoires de vie qu’il va côtoyer – et absorber : homéopathie, ostéopathie, …

 

Une séance de médiation par l’animal n’est pas une animation – elle ne peut donc être pratiquée qu’en individuel ou en groupe restreints de 3 personnes maximum. Ce soin complémentaire répondra donc à des objectifs thérapeutiques précis, prédéfinis, suivis et évalués tout au long de la ou des séance(s) et à leur suite. C'est à dire qu'il s'agit, dans mon exercice médical en maïeutique, que l'intervention d'un animal comme intermédiaire aux soins est une décision médicale partagée. La décision médicale partagée se définit par deux étapes clés de la relation entre le professionnel de santé et le patient que sont l’échange d’informations et la délibération en vue d’une prise de décision acceptée d’un commun accord concernant la santé individuelle du patient (HAS, 2013).

 

Toute prise en charge en médiation par l’animale fera l’objet d’une consultation de bilan préalable des besoins et des attentes du patient, de son entourage et éventuellement de l’équipe de soins et/ou des éducateurs. La pratique médicale nous impose d’ouvrir un dossier patient (de suivi de grossesse, de suivi gynécologique, de suivi rééducatif, …) qui reprendra l’ensemble des éléments de l’histoire médicale (antécédents familiaux, médicaux et chirurgicaux personnels, gynécologiques, obstétricaux) mais également les habitudes de vie (conduites addictives, activités physiques et sportives, habitudes de vie, …). Notre pratique médicale nous amène également à poser autant que possible systématiquement la question des violences passées et actuelles (familiales, scolaires, sphère privée ou professionnelle) quelles que soient la forme qu’elles peuvent prendre (psychologiques, verbales, physiques, sexuelles, …). Il pourra aussi être interrogé la situation relationnelle sociale et familiale, les intérêts et les loisirs… Cette anamnèse initiale ne sera pas différente dans le cadre d’une prise en charge de zoothérapie. L’attrait pour les animaux ainsi que ses préférences pour tel ou tel animal seront cependant adjoints à l’entretien initial. Au-delà de ces considérations générales, le volontariat et l’adhésion du public cible à cette accompagnement est évidemment indispensable. La loi du 4 mars 2002 nous rappelle que chaque acte médical est soumis au recueil préalable du consentement après une information claire, intelligible et loyale. Ce dialogue préalable définira aussi les objectifs attendus (de communication, d’autonomisation, de socialisation, en termes de psychomotricité, psychoaffectif, psychocorporel, …) de la prise en charge en zoothérapie.

 

Les séances dans le cadre d’une médiation par l’animal auront une durée d’environ une heure. Chaque session se décomposera ensuite entre un temps d’accueil, suivi d’une présentation de la séance du jour en ritualisant autant que possible cette ouverture. La séance en elle-même se déroule ensuite selon le programme prédéfini pour atteindre les objectifs en tenant compte de l’éventuelle indisponibilité de l’animal (fatigue, non souhait de participer, …) ou d’élément extérieur comme une météo capricieuse ; il est donc toujours prévu une activité annexe – restant en lien avec le monde animal (un jeu, une activité manuelle, une activité de prise de conscience émotionnelle, une activité sensorielle, …). Après remise en place du matériel, un temps de débriefing et de clôture permettra de reprendre ensemble ce qui a plu ou déplu, ce qui a été motivant ou contraignant, ce qui a évolué ou le travail restant à mener pour fixer les objectifs de la prochaine séance.

A l’issue de chaque rencontre, comme à l’issue de toutes mes consultations, un compte-rendu est réalisé. Chacune de ces synthèses sera reprise dans une transmission finale à l’issue de la prise en charge. La liaison rédigée reprend chacun des objectifs attendus et l’évaluation de ce qui a été atteints de manière complète, partielle ou insuffisante ou non atteints. Des grilles spécifiques de bilan et suivi peuvent être utilisées. 

 

La maïeutique et la zoothérapie présentent de nombreux points communs et il était donc évident qu’ils finissent par se rencontrer. La première est en plein essor de sa recherche spécifique dans son expertise et la seconde est un objet d’études et de publications depuis de nombreuses années. Les deux peuvent donc enrichir la recherche médicale et s’enrichir l’un de l’autre. C’est dans cette optique de clinique – formation et recherche que je souhaite élargir mon offre de soins auprès de mes patientes grâce à la zoothérapie.


La zoothérapie est une thérapie non médicamenteuse dites complémentaire. 

 

La première consultation est une consultation de bilan initial et d'informations (au tarif conventionné) de 45mn. 

L'accompagnement des soins gynécologiques par la présence de l'animal n'est pas soumis à un complément d'honoraires. 

 

Les séances de zoothérapie, quant à elles, durent environ 60 minutes en individuel et jusqu'à 120 minutes en groupe. Elles seront réalisés en extérieur autant que possible, sur Lagor ou dans la périphérie d'Orthez. 

Comme toute thérapie complémentaire, le nombre de séances nécessaires ne peut être défini à l'avance. La fréquence est hebdomadaire ou mensuelle selon les motifs et l'évaluation initiale faite des besoins. Plusieurs séances peuvent s’avérer nécessaires pour obtenir un résultat satisfaisant pour vous, pour renforcer ou faire perdurer les gains d'amélioration obtenus, notamment dans les situations complexes. 

Elles coutent 70€ par participant et ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie (une facture est émise pour votre mutuelle). 

Toute séance de travail réalisée est due, quel que soit le résultat et le travail restant à faire, il n’y aura pas de remboursement. 

En cas de doute sur l’opportunité de cette approche quant à votre problématique, parlez-en à vos professionnels de santé référents.